Sur la septième colline de Lisbonne, entre les ruelles vibrantes du Bairro Alto et les lignes ordonnées de la Baixa Pombalina, le quartier du Chiado révèle un visage unique de la capitale portugaise. Un lieu où le passé dialogue sans cesse avec le présent, où les boutiques de luxe croisent les librairies historiques, où les ruines gothiques s’ouvrent au ciel et où la voix des poètes semble toujours résonner dans les cafés. Ici, chaque pas convoque une histoire, chaque pierre porte un souvenir. Pour visiter le Chiado, il ne suffit pas de marcher — il faut écouter, sentir, découvrir. Ce guide vous invite à une exploration à la fois intime et documentée, dans l’un des quartiers les plus emblématiques de Lisbonne.
Le Chiado à travers les siècles : origines, mémoire et renaissance

Avant d’être un quartier à la mode, le Chiado fut d’abord une pente ensoleillée tournée vers le Tage, occupée dès l’époque romaine par des villas agricoles et des maisons de villégiature. Ce sont les oliviers, les vignes et les vergers qui dessinaient alors le paysage, bien avant que les palais, les couvents et les théâtres n’y prennent place. Avec la reconquête de Lisbonne en 1147 par Afonso Henriques, roi fondateur du Portugal, la colline passe sous domination chrétienne. Des paroisses s’y installent, dont celle de Nossa Senhora dos Mártires, considérée comme le noyau originel du Chiado.
Au fil des siècles, le quartier se structure autour de ses grandes institutions religieuses. Les franciscains y érigent leur couvent dès 1217, suivis par les carmes, les trinitaires, et plus tard les jésuites. Ces ordres monastiques façonnent l’urbanisme et attirent à eux populations et activités économiques. Lentement, le Chiado devient un centre d’influence — intellectuel, spirituel et commercial. Il se transforme aussi en point de passage stratégique, entre la ville basse et les hauteurs du Bairro Alto en pleine expansion au XVIe siècle.
Mais d’où vient ce nom si singulier, « Chiado » ?
Plusieurs hypothèses coexistent. Pour certains historiens, il viendrait du poète satirique António Ribeiro, surnommé « Chiado » (signifiant « grincement » ou « crissement » en portugais), figure populaire du XVIe siècle qui aurait fréquenté les tavernes du quartier. Pour d’autres, le terme évoquerait justement ce bruit de ferraille — chiado — produit par les charrettes sur la pente pavée, image sonore des allées et venues incessantes de la ville préindustrielle. Quelle que soit son origine exacte, le mot s’est imposé dans la mémoire collective lisboète comme synonyme d’un lieu vibrant, où la parole, l’échange et la culture occupent une place centrale.
Le terrible tremblement de terre de 1755 n’épargne pas le Chiado. L’église des Carmes est réduite à l’état de ruines — des ruines que l’on a, chose rare, choisies de ne pas rebâtir, comme pour garder la trace visible de la catastrophe. C’est le génie urbanistique du marquis de Pombal qui permet une reconstruction cohérente, respectueuse de l’âme du quartier tout en lui offrant des fondations modernes. Le Chiado se redresse, puis s’épanouit de nouveau.
Un autre coup dur le frappe en 1988 : un incendie gigantesque ravage une grande partie du bâti historique. Mais là encore, Lisbonne refuse de tourner le dos à son quartier lettré. Sous la houlette de l’architecte Álvaro Siza Vieira, un vaste projet de réhabilitation est lancé. Les façades sont restaurées, les fonctions réinventées, les librairies revivent. Ainsi renaît le Chiado que nous connaissons aujourd’hui — à la fois musée à ciel ouvert, scène de la vie contemporaine, et fragment vivant de la mémoire de Lisbonne.
Les lieux de mémoire et d’histoire du Chiado
À chaque coin de rue, le Chiado rappelle les grandes heures de Lisbonne. Marqué par les tremblements de terre, les reconstructions, les incendies et les renaissances, ce quartier abrite des lieux où le passé reste palpable. Monuments, places et ruines y racontent une histoire plurielle, souvent émouvante, toujours fascinante.
Le couvent des Carmes

Monument figé dans une pose dramatique depuis le terrible séisme de 1755, le couvent des Carmes (Convento do Carmo) se dresse tel un spectre poétique en plein cœur du Chiado. Autrefois une œuvre gothique imposante, il en reste aujourd’hui des murs à ciel ouvert, une nef sans toit et des arches comme suspendues dans l’air. L’émotion est tangible en parcourant ces ruines où le silence semble raconter l’histoire d’une ville détruite puis renaissante. En son sein, le musée archéologique du Carmo 1 abrite momies, pierres sculptées et reliques qui ajoutent à la solennité du lieu.
La place Luís de Camões

À la frontière entre Chiado et Bairro Alto, la place Luís de Camões rend hommage au poète national portugais. En son centre trône une statue de bronze coiffée d’une couronne de laurier. Entourée de pavés noirs et blancs formant des motifs marins, la place est un point de rendez-vous prisé. Les jeunes y rient, les amoureux s’y croisent, les guides s’y arrêtent pour conter l’histoire d’un Portugal épique. Derrière l’apparente légèreté, c’est là tout un patrimoine littéraire qui affleure.
L’église des Martyrs

Située sur la Rua Garrett, l’église de Nossa Senhora dos Mártires est une sentinelle baroque du Chiado. Conçue après le tremblement de terre, elle incarne la résilience de la ville et le goût de la solennité architecturale du XVIIIe siècle. Avec ses dorures intérieures, ses autels richement décorés et son orgue historique, l’église continue d’accueillir fidèles et curieux dans une atmosphère de recueillement.
Le Chiado littéraire et artistique
Le Chiado est le quartier des mots, des idées et des arts. Depuis le XIXe siècle, écrivains, peintres et penseurs s’y retrouvent pour débattre, créer et rêver. Cette tradition se lit encore dans l’architecture, s’entend dans les cafés et se ressent dans chaque librairie. C’est ici que bat le cœur intellectuel de Lisbonne, entre mémoire vivante et inspiration perpétuelle.
La librairie Bertrand

Ouverte en 1732, la librairie Bertrand 2 est un véritable sanctuaire du livre. Reconnue comme la plus ancienne librairie encore en activité au monde, elle abrite des milliers de titres sur ses rayonnages de bois patinés. On y déambule comme dans une cathédrale des mots, et l’on imagine les intellectuels du XIXe siècle y débattre entre deux recueils de poésie. C’est une halte indispensable pour quiconque souhaite ressentir l’âme littéraire de Lisbonne.
Le café A Brasileira

Avec son décor Art Déco et sa terrasse ensoleillée, A Brasileira 3 est bien plus qu’un café historique. C’est un véritable mythe lisboète, immortalisé par la statue de Fernando Pessoa qui siège, pensif, à l’entrée. Ce lieu fut un carrefour des idées, où résonnaient les voix des avant-gardes du XXe siècle. Encore aujourd’hui, on y vient autant pour son espresso que pour sa charge symbolique, entre murs tapissés de miroirs et plafond ornementé.
Le musée national d’art contemporain

Installé dans un ancien couvent, le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado offre une rétrospective unique sur les artistes portugais modernes et contemporains. Déambuler dans ses salles, c’est suivre les métamorphoses d’une société, sentir les doutes, les espoirs, les ruptures. De l’intimisme des portraits à l’audace des installations, chaque œuvre dialogue avec la ville alentour.
Si vous envisagez de visiter plusieurs musées et attractions du quartier, pensez à vous procurer la Lisboa Card. Ce pass donne un accès illimité aux transports en commun (métro, tram, bus, funiculaires) ainsi qu’à de nombreux musées — dont le musée d’art contemporain du Chiado — et à des monuments majeurs de la capitale. Disponible pour 24, 48 ou 72 heures, elle est rentable dès la première journée bien remplie.
Le Chiado gourmand : entre grande cuisine et traditions lisboètes
Flâner dans le Chiado, c’est aussi laisser ses pas guider l’appétit. Entre les grandes tables étoilées et les petites adresses populaires, le quartier offre une palette gastronomique aussi variée que savoureuse. On y célèbre la cuisine portugaise dans tout ce qu’elle a de plus généreux, de plus raffiné, de plus vivant. À chaque repas, c’est un peu de Lisbonne que l’on savoure.
Belcanto, la haute gastronomie portugaise

Porté par le chef José Avillez, Belcanto 4 est l’une des tables les plus prestigieuses de Lisbonne. Deux étoiles Michelin récompensent une cuisine créative qui sublime les classiques du terroir portugais. Dans un cadre intimiste, chaque plat raconte une histoire, de la morue en textures à la langoustine flambée au brandy. Réserver une table ici, c’est s’offrir un voyage sensoriel où chaque détail compte.
Casa da Índia, pour les plaisirs populaires

À quelques pas du Largo do Chiado, cette adresse discrète 5 ne paie pas de mine. Pourtant, les Lisboètes y viennent depuis des décennies pour savourer sardines grillées, poulet piri-piri ou morue à la braise. L’ambiance y est chaleureuse, presque familiale. Les nappes en papier, les effluves de charbon et la simplicité des plats en font un symbole de la Lisbonne authentique.
Boa-Bao, une escapade asiatique inattendue

Dans un ancien bâtiment au charme industriel, Boa-Bao 6 propose une cuisine panasiatique raffinée. Le cadre, tamisé et envoutant, invite au voyage. On y partage des dim sum, on y savoure des currys thaï ou des ramen fumants. Le bar à cocktails, avec ses inspirations orientales, ajoute une touche festive et contemporaine à l’expérience.
Cervejaria Trindade, tradition brassicole et héritage monastique

Installée dans un ancien couvent datant du XIIIe siècle, la Cervejaria Trindade 7 est bien plus qu’une simple brasserie. C’est une immersion dans le patrimoine lisboète, entre azulejos peints à la main, voûtes de pierre et recettes de bistrot relevées à la bière. Le bœuf à la Trindade ou les croquettes de veau s’apprécient dans un cadre grandiose, rappelant que chaque repas est aussi une rencontre avec l’histoire.
Bairro do Avillez, l’adresse aux multiples visages

Véritable concept gastronomique, Bairro do Avillez 8 rassemble plusieurs univers dans un même espace : taberna populaire, marisqueira, pizzeria ou bar à cocktails, chacun décoré avec soin. C’est l’endroit idéal pour un dîner à deux ou une soirée conviviale. La créativité du chef y est palpable dans chaque recoin, et l’expérience culinaire se prolonge bien au-delà de l’assiette.
Shopping au Chiado : élégance, créativité et héritage
Le Chiado est un théâtre urbain où le lèche-vitrine devient une promenade culturelle. Entre maisons centenaires, boutiques d’auteur et enseignes contemporaines, le quartier incarne une élégance discrète, lisboète jusqu’au bout des vitrines. Découvrir les boutiques de Lisbonne, c’est aussi explorer un héritage artisanal, une passion du beau, et une créativité qui traverse les époques.
Rua Garrett, l’épine dorsale commerçante

Arterère principale du Chiado, la Rua Garrett réunit à elle seule tout le charme commercial du quartier. Ici, les boutiques de prêt-à-porter côtoient les enseignes de luxe, tandis que de petites échoppes indépendantes proposent des trésors inattendus. L’élégance architecturale des façades invite à une flânerie contemplative, entre vitrines raffinées et bâtiments historiques. C’est sur cette rue que se concentrent certaines des adresses les plus emblématiques du quartier.
A Vida Portuguesa, nostalgie et artisanat

Dans cette boutique au charme suranné, on découvre un monde d’objets portugais d’antan : savons aux emballages rétro, céramiques colorées, textiles brodés. Tout y est sélectionné avec goût et souci du détail. A Vida Portuguesa 9 est bien plus qu’un magasin : c’est un voyage dans la mémoire affective d’un pays, une célébration du patrimoine artisanal à travers des produits fabriqués localement.
Luvaria Ulisses, l’élégance au bout des doigts

Rien n’est plus raffiné qu’une paire de gants cousue sur-mesure. Depuis 1925, Luvaria Ulisses 10 fabrique et vend des gants de cuir dans une minuscule boutique Art déco adossée à l’église de São Roque. À l’intérieur, deux personnes tiennent tout juste debout. L’espace est si réduit que chaque client y entre seul, comme dans un cabinet de curiosité. Cuirs nobles, couleurs profondes, gestes minutieux… On y vit une expérience presque théâtrale, typique de l’élégance discrète du Chiado. Même sans acheter, la visite vaut le détour pour le charme absolu du lieu.
Burel Chiado Interiors, la laine de la Serra au cœur de Lisbonne

Dans un quartier plutôt dédié à la littérature ou aux beaux-arts, la boutique Burel Chiado Interiors 11 propose un contrepoint textile inattendu. Originaire de la Serra da Estrela, la marque Burel a su transformer la laine traditionnelle portugaise en objet de design contemporain. Panneaux muraux, coussins, rideaux ou accessoires sont proposés dans une gamme chromatique riche et audacieuse. L’intérieur de la boutique, épuré et tactile, met en valeur le travail artisanal tout en résonnant avec l’esthétique moderniste du Chiado. C’est une halte précieuse pour les amateurs d’artisanat haut de gamme.
La vie nocturne du Chiado : élégance, musique et rencontres
Lorsque les façades pastel s’assombrissent et que les ruelles s’illuminent de reflets dorés, le Chiado se métamorphose. Loin du tumulte tapageur, sa vie nocturne cultive l’élégance, l’intime, l’art de la rencontre. On y boit un verre entre amis, on y écoute du jazz, on y croise les créateurs du jour devenus les flâneurs du soir. La nuit ici ne bouscule pas : elle enveloppe.
Du Delirium Café à la Toca da Raposa, pour les amateurs de bière et de mixologie

Sur la rue Nova da Trindade, le Delirium Café 12 attire les amateurs de bières artisanales. Avec sa salle aux lumières tamisées, ses longues rangées de pompes à bière venues de Belgique et d’ailleurs, et ses tables de billard, il mêle convivialité et exigence de goût. C’est l’endroit parfait pour entamer une soirée entre amis dans une ambiance détendue.
Quelques rues plus loin, la Toca da Raposa 13, bar à cocktails intimiste, joue sur un tout autre registre. Derrière son comptoir discret, la mixologue Constança Raposo Cordeiro compose des créations audacieuses, souvent végétales et inattendues. Ici, la carte change au fil des saisons, et chaque boisson raconte une histoire. C’est un lieu secret, presque initiatique, pour les amoureux de la créativité liquide.
Palácio Chiado et Rocco, le glamour au rendez-vous

Dans un ancien palais du XVIIIe siècle réhabilité avec faste, le Palácio Chiado 14 mêle gastronomie et art de vivre. Sa salle haute de plafond, ses moulures dorées et ses fauteuils capitonnés forment le décor d’un bar chic et décontracté où l’on sirote du vin portugais ou des cocktails maison dans une ambiance feutrée. Les DJ sets du week-end attirent une clientèle élégante et cosmopolite.
À deux pas, Rocco 15 impose sa silhouette contemporaine, tout en verre et laiton. Son immense bar central suspendu est une œuvre à part entière. Les cocktails, servis avec une précision d’orfèvre, s’accompagnent de tapas aux accents méditerranéens. Un lieu qui incarne le nouveau visage de la nuit lisboète : sophistiqué mais accueillant, chic sans arrogance.
O Purista et Duque Brewpub, l’esprit underground lisboète

O Purista 16, c’est un concept à part : un lieu hybride, mi-bar mi-barbier. On y boit un verre de gin pendant que d’autres se font tailler la barbe. Musique live, déco rétro, tables de billard : le spot attire une faune créative et détendue, qui préfère l’authenticité aux faux-semblants. Le Chiado dans son versant le plus cool.
Dans les escaliers pittoresques de la Calçada do Duque, le Duque Brewpub 17 s’impose comme le premier brewpub artisanal de la ville. Les bières, brassées localement, y sont servies dans une ambiance simple et joyeuse. La terrasse en pente offre une vue imprenable sur le château São Jorge, parfaite pour trinquer sous les étoiles.
Un fado discret, entre élégance et émotion

Si les grandes maisons de fado se trouvent surtout à Alfama ou Bairro Alto, dans le cadre élégant du Cine Theatro Gymnásio sur la Rua da Misericórdia, le spectacle Fado in Chiado 18 offre une immersion authentique dans l’univers du fado. Chaque soir, du lundi au samedi, deux chanteurs — une voix féminine et une voix masculine — accompagnés d’un guitariste classique et d’un joueur de guitare portugaise, interprètent pendant 50 minutes les grands classiques de ce genre musical emblématique. Des projections d’images de Lisbonne accompagnent les performances, créant une atmosphère immersive qui célèbre la culture portugaise.
Le Mini Bar et les nuits signées José Avillez

Enfin, comment parler de la vie nocturne au Chiado sans évoquer le Mini Bar 19 ? Conçu par le chef José Avillez, ce gastrobar plonge ses visiteurs dans un univers sensoriel décalé. Lumières tamisées, cocktails sophistiqués, tapas surprenantes et parfois, des soirées où la musique prend le relais : le lieu brouille les frontières entre restaurant, bar et club. Le jeudi, la piste s’anime de DJ sets pointus, pour prolonger l’expérience jusqu’à la nuit profonde.
Comment se rendre dans le Chiado ?
Le Chiado est situé au cœur de Lisbonne, entre la ville basse (Baixa Pombalina) et le Bairro Alto. Sa position centrale en fait un point de passage incontournable, et heureusement, les moyens de transport pour s’y rendre sont aussi variés qu’efficaces. Que vous arriviez à pied, en métro, en tramway ou en taxi, chaque itinéraire est une première immersion dans l’âme de Lisbonne.
En métro, la station Baixa-Chiado est la plus proche. Elle est desservie par deux lignes essentielles du réseau lisboète : la ligne bleue (azul) et la ligne verte (verde). Dès la sortie, vous accédez directement aux rues commerçantes du quartier, à quelques pas du Largo do Chiado et du café A Brasileira.
En tramway, la ligne 28 est sans doute la plus emblématique. Elle traverse les quartiers historiques de la ville et permet d’arriver au Chiado par la place Luís de Camões. C’est un trajet pittoresque, souvent très fréquenté, mais il reste l’un des plus beaux moyens de rejoindre le quartier. La ligne 24, plus récente et souvent moins bondée, dessert également le secteur.
Pour ceux qui préfèrent le confort direct, le taxi ou les VTC sont également une solution pratique pour rejoindre le Chiado. Bien que les ruelles soient parfois étroites et sujettes à la circulation, les chauffeurs peuvent vous déposer à proximité immédiate du Largo do Chiado ou de la Rua da Misericórdia. C’est aussi une option à envisager le soir, après un dîner ou un spectacle, quand les transports en commun se font plus rares.
Le Chiado par l’Elevador de Santa Justa

Construit en 1902 par Raoul Mesnier du Ponsard, disciple de Gustave Eiffel, l’Elevador de Santa Justa est l’un des ouvrages les plus fascinants du centre de Lisbonne. Cette structure néogothique de 45 mètres de haut relie la Baixa au Chiado et offre, depuis sa plateforme supérieure, une vue spectaculaire sur les toits de la ville, le château São Jorge et le Tage. À la fois ascenseur urbain et monument d’ingénierie, il conjugue utilité et esthétique. Montez-y tôt le matin ou en fin de journée pour éviter les longues files d’attente, ou accédez-y discrètement par les terrasses du Carmo.
Le Chiado est également accessible à pied depuis la Praça do Comércio, en empruntant un itinéraire aussi simple qu’agréable. Depuis la majestueuse place bordée par le Tage, il suffit de remonter la Rua Augusta jusqu’au célèbre Arco Triunfal, puis de bifurquer vers la Rua do Carmo. Cette montée douce, ponctuée de boutiques et d’anciens édifices pombaliens, mène directement vers le cœur du Chiado, à hauteur du Largo do Chiado. En moins de 10 à 15 minutes, selon votre rythme et vos pauses, vous passez ainsi des rives du fleuve aux collines inspirées de Lisbonne, dans une transition naturelle entre Baixa et Chiado.
Le Chiado, âme de Lisbonne
Le Chiado ne se visite pas : il se vit. C’est un quartier à la fois musée à ciel ouvert, scène culturelle permanente, et lieu de flânerie chic. Chaque rue, chaque façade raconte un pan de l’histoire lisboète. Chaque librairie ou café murmure les mots des poètes d’hier. Chaque vitrine reflète l’élégance d’une ville tournée vers demain. Que vous soyez amateur d’art, passionné d’histoire, gourmand invétéré ou simplement promeneur curieux, le Chiado vous tend les bras. Laissez-vous guider, et vous comprendrez pourquoi ce quartier demeure l’un des cœurs les plus battants de Lisbonne.
- Musée archéologique du Carmo : https://museuarqueologicodocarmo.pt ↩︎
- Librairie Bertrand : https://www.bertrand.pt ↩︎
- A Brasileira : https://www.abrasileira.pt ↩︎
- Belcanto : https://www.belcanto.pt/fr/ ↩︎
- Casa da Índia : https://www.instagram.com/casadaindiarestaurante/ ↩︎
- Boa-Bao : https://fr.boabao.pt/ ↩︎
- Cervejaria Trindade : https://www.cervejariatrindade.pt ↩︎
- Bairro do Avillez : https://www.bairrodoavillez.pt/pt/ ↩︎
- A Vida Portuguesa : https://www.avidaportuguesa.com ↩︎
- Luvaria Ulisses : https://www.luvariaulisses.com ↩︎
- Burel Chiado Interiors : https://burelfactory.com ↩︎
- Delirium Café : Calçada Nova de São Francisco 2A, 1200-289 Lisbonne – https://www.facebook.com/deliriumcafelisboa ↩︎
- Toca da Raposa : Rua da Condessa 45, 1200-302 Lisbonne – https://tocadaraposa.co/pages/toca-da-raposa ↩︎
- Palácio Chiado : Rua do Alecrim 70, 1200-018 Lisbonne – https://palaciochiado.pt ↩︎
- Rocco : Rua Ivens 14, 1200-227 Lisbonne – https://www.rocco.pt ↩︎
- O Purista : Rua Nova da Trindade 16C, 1200-303 Lisbonne – ↩︎
- Duque Brewpub : Calçada do Duque 51, 1200-156 Lisbonne – https://www.duquebrewpub.com ↩︎
- Fado in Chiado : Rua da Misericórdia 14, 1200-443 Lisbonne – https://www.fadoinchiado.com ↩︎
- Mini Bar : Rua Nova da Trindade 18, 1200-235 Lisbonne – https://www.minibar.pt ↩︎