Ce mardi 18 février restera gravé dans l’histoire du surf français ! Justine Dupont et Clément Roseyro ont réalisé un doublé exceptionnel sur les vagues titanesques de Nazaré, remportant respectivement la compétition féminine et masculine du Tudor Nazaré Big Wave Challenge, organisé par la World Surf League (WSL). Dans des conditions extrêmes, avec des murs d’eau oscillant entre 8 et 12 mètres, les deux riders ont fait preuve d’un engagement total pour dominer cette compétition mythique.
Une victoire française sur les vagues les plus extrêmes
Nazaré est une légende à elle seule. Ce spot portugais, célèbre pour ses vagues démesurées atteignant parfois plus de 20 mètres de haut, est le théâtre du surf de l’extrême. Seuls les meilleurs osent s’y confronter, et cette année, ce sont 2 Français qui ont dompté l’océan pour s’imposer face à l’élite mondiale.
Justine Dupont, déjà considérée comme l’une des meilleures surfeuses de grosses vagues de la planète, ajoute un nouveau titre à son palmarès exceptionnel. Aujourd’hui, en équipe avec le franco-brésilien Eric Rebière, et grâce à une lecture parfaite de l’océan et une prise de risque millimétrée, elle a une fois de plus prouvé qu’elle est la reine de Nazaré.
Chez les hommes, Clément Roseyro s’impose comme la révélation de cette édition après sa seconde place l’an dernier. Son engagement total et son audace lui ont permis de décrocher une victoire de prestige, prouvant qu’il fait désormais partie des meilleurs big wave riders du monde. En équipe avec le surfeur portugais Nic Von Rupp, ils ont formé la meilleure Team de la compétition 2025.
Un exploit dans des conditions dantesques
Les prévisions météorologiques annonçaient une journée de conditions épiques à Nazaré, et elles n’ont pas déçu. Des vagues monstrueuses, une houle puissante et un vent capricieux ont rendu la compétition encore plus exigeante. Dans ce décor titanesque, chaque ride était un combat contre les éléments, chaque vague une prise de risque absolue. Sur les hauteurs de la falaise, des milliers de spectateurs s’étaient massés aux abords du fort de São Miguel Arcanjo, l’un des points d’observation les plus prisés du site. À l’intérieur du bâtiment historique, transformé en quartier général de la compétition, les organisateurs et les animateurs de Red Bull 1 et de la WSL 2 vibraient au rythme de l’océan, commentant chaque performance avec ferveur et amplifiant l’intensité d’un événement déjà légendaire.
Les Français ont su dompter ces montagnes liquides avec une maîtrise impressionnante, trouvant les trajectoires parfaites et repoussant leurs limites à chaque drop. Leur victoire est le fruit d’une préparation acharnée, d’une lecture exceptionnelle des vagues et d’un mental d’acier.
Une consécration pour Justine Dupont
Chez les femmes, la reine des grosses vagues Justine Dupont a une fois de plus montré pourquoi elle est une légende vivante de la discipline. Moins d’un an après avoir donné naissance à son premier enfant, la Française s’est imposée avec un total de 19,06 points, surclassant ses rivales Michelle des Bouillons (13,03 points) et Laura Crane (4,71 points).
Dans des conditions extrêmement techniques, avec un vent violent et une houle capricieuse, Dupont a su trouver les meilleures trajectoires et exploiter chaque vague au maximum. Son expérience et son mental d’acier lui ont permis de dominer la compétition, confirmant qu’elle est toujours au sommet du big wave surfing.
« Avant, j’avais très peur », a confié Dupont à la Fédération Française de Surf. « Maintenant, après l’arrivée de mon enfant, je m’inquiète davantage pour lui, qu’il dorme ou qu’il mange… Au moins, ça m’enlève la peur sur les vagues ! »
Clément Roseyro, la confirmation d’un talent brut
Après une deuxième place l’an dernier, Clément Roseyro a franchi un cap et s’est imposé comme le meilleur surfeur de grosses vagues de la journée. Il a su dompter la houle déchaînée et le vent off-shore violent avec une assurance impressionnante, scorant les deux meilleures vagues de la compétition : 7,50 et 6,83 sur 10.
Son premier ride, évalué à 7,50, a bénéficié d’un coefficient X2, un facteur crucial qui a renforcé son avance. Dans une mer déchaînée, où chaque erreur pouvait se solder par un wipeout violent, Roseyro a su garder son équilibre, exploitant parfaitement ses appuis pour enchaîner de puissantes trajectoires et des airs maîtrisés.
Le surfeur d’Anglet, également adepte du shortboard et du foil, a prouvé sa polyvalence en s’adaptant aux conditions chaotiques de Praia do Norte. Sa performance a éclipsé celles de ses principaux rivaux, notamment le Brésilien Lucas Chianca, pourtant l’un des favoris, et l’Écossais Ben Larg, qui participait pour la première fois à l’épreuve.
Une victoire individuelle et en équipe
En plus de sa victoire en individuel, Clément Roseyro a aussi brillé dans le classement par équipes. Associé au Portugais Nic Von Rupp, spécialiste du big wave surfing, le duo a décroché la première place avec un total de 37,87 points.
« Je suis reconnaissant envers Nic, nous formons une très bonne équipe », a déclaré Roseyro après son sacre. « Il m’a beaucoup appris, notamment sur la conduite du jet-ski, et nous nous poussons mutuellement à progresser. »
Pour Von Rupp, cette victoire est une réparation d’une injustice : « L’an dernier, nous aurions dû gagner. Cette année, nous sommes revenus en nous entraînant dur, et Clément a sorti deux excellentes vagues pour dominer le classement. »
Le surf français au sommet du monde
Ce doublé historique au Nazaré Tudor Big Wave Challenge symbolise la montée en puissance du surf français à l’international. Depuis plusieurs années, des riders tricolores s’illustrent sur les spots les plus exigeants de la planète, et cette victoire vient confirmer que la France est une terre de champions.
Avec des figures comme Justine Dupont et Clément Roseyro, la nouvelle génération de surfeurs français a de quoi rêver et ambitionner de nouveaux exploits sur les vagues les plus extrêmes du globe.
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