Paris, 3ème ville portugaise du monde

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On dit souvent que Paris est la « troisième ville portugaise » au monde, juste après Lisbonne et Porto. Mais cette formule symbolique, largement reprise, est plus qu’un clin d’œil démographique : c’est la reconnaissance implicite d’une présence ancienne, massive, et profondément ancrée. Car si l’immigration portugaise a durablement façonné l’Île-de-France, elle l’a fait dans une forme de discrétion contrainte, longtemps silencieuse, souvent invisible.

Des premiers savants des Lumières aux ouvriers sans-papiers des années 1960, des bidonvilles de Champigny aux loges des immeubles parisiens, des épiceries de quartier aux radios communautaires, les Portugais ont inscrit leur histoire dans celle de la capitale. Leur intégration, fréquemment célébrée comme « exemplaire », a aussi servi de levier politique, érigée en modèle pour mieux taire les discriminations ou en opposer d’autres. Pourtant, cette réussite apparente s’est construite dans la douleur, l’endurance et l’effacement.

Aujourd’hui, cette histoire refait surface, portée par une nouvelle génération qui assume à la fois ses racines et ses luttes. Racontée ici, c’est celle d’un peuple multiple, travailleur, fier, mais jamais dupe du regard qu’on a posé sur lui. Une histoire qui traverse les gares, les marchés, les écoles, les rues et les mémoires. Une histoire de Paris, tout simplement — mais racontée autrement.

Des siècles de présence discrète mais constante

La relation entre les Portugais et Paris ne date pas de la vague migratoire du XXe siècle. Dès la période des Grandes Découvertes, la capitale française attire espions, marchands et intellectuels portugais. Au XVIIIe siècle, les « estrangeirados » – ces érudits formés à l’étranger – viennent y chercher une vision moderne du monde. Paris apparaît comme une fenêtre sur l’Europe des Lumières, loin de l’obscurantisme que connaissent alors certaines institutions portugaises.

La capitale accueille aussi des réfugiés religieux, comme en témoigne le cimetière des Juifs portugais dans le 19e arrondissement. Au XIXe siècle, les bouleversements politiques successifs au Portugal poussent de nombreux exilés à rejoindre Paris : absolutistes, libéraux, monarchistes et républicains s’y croisent. La ville devient aussi, à la fin du siècle, un aimant pour les artistes et les intellectuels.

De l’exil massif à l’ancrage : l’explosion migratoire de 1957 à 1974

immigrant gare d'Austerlitz

C’est toutefois dans la deuxième moitié du XXe siècle que Paris devient véritablement une terre d’accueil pour des centaines de milliers de Portugais. Fuyant la misère rurale, les guerres coloniales en Afrique et la dictature de Salazar, ils arrivent massivement par le train de nuit Sud Express jusqu’à la gare d’Austerlitz. Entre 1957 et 1974, on estime qu’environ 900 000 Portugais s’installent en France, souvent clandestinement, avec l’espoir de construire une vie meilleure.

Les premiers temps sont extrêmement précaires. Beaucoup trouvent refuge dans les bidonvilles d’île de France, à Champigny-sur-Marne, Massy ou Nanterre. La communauté se structure cependant rapidement autour de solidarités familiales, de réseaux d’entraide, et de figures de résistance. Le statut de réfugié politique est accordé à une minorité, mais la grande majorité travaille dans le bâtiment, la restauration ou la conciergerie.

À l’est de Paris, Champigny-sur-Marne fut, dans les années 1960, le théâtre d’une page méconnue mais fondamentale de l’histoire migratoire franco-portugaise. Ce qui n’était qu’un terrain vague en bord de Marne devint, en quelques années, le plus grand bidonville de France. En 1964, près de 14 000 personnes y vivaient dans des conditions extrêmement précaires, sans eau courante, sans électricité, souvent dans des cabanes faites de planches et de bâches. La grande majorité d’entre elles étaient venues du nord du Portugal, fuyant la dictature de Salazar, la misère rurale, et la conscription obligatoire pour les guerres coloniales.

bidonville paris portugais

Ce bidonville, longtemps ignoré des politiques publiques, fut à la fois un lieu de survie, de solidarité et d’organisation. Il servit de point d’ancrage pour une génération d’immigrés portugais qui allait profondément marquer l’Île-de-France. Si l’image du « bon immigré portugais » s’est forgée en partie là, elle occulte la réalité de ces années difficiles : l’exploitation par des marchands de sommeil, les relogements brutaux, le racisme ordinaire, mais aussi la dignité, l’entraide et la volonté farouche d’avancer.

Dans la mémoire collective de la communauté portugaise en France, Champigny occupe une place particulière. Le lieu est aujourd’hui urbanisé, mais la trace de ce passé demeure, vivante dans les récits, les archives, et les actions d’associations comme Mémoire Vive / Memória Viva. En 2016, un monument y a été érigé pour rendre hommage aux exilés et célébrer la liberté retrouvée après la Révolution des Œillets. Car Champigny n’est pas seulement un chapitre sombre : c’est aussi un symbole de résilience, et un jalon essentiel de l’ancrage portugais en France.

Le Grand Paris, 3ème ville portugaise au monde : une réalité démographique et culturelle

Avec environ 1,5 million de personnes d’origine portugaise 1 vivant en France, Paris et sa région métropolitaine forment donc aujourd’hui la troisième plus grande « ville portugaise » au monde, après Lisbonne et Porto. Cette expression reflète la densité exceptionnelle de la population d’origine portugaise dans la capitale et sa périphérie. Selon les estimations, de 300 à 400 000 personnes d’origine portugaise résident à Paris et en banlieue .

communauté portugaise paris

En comparaison, Lisbonne compte environ 567 000 habitants dans la ville proprement dite, et environ 3 millions dans son agglomération, tandis que Porto compte environ 231 500 habitants dans la ville et environ 1,2 million dans l’agglomération. Ainsi, la population d’origine portugaise en Île-de-France rivalise numériquement avec les principales villes du Portugal, ce qui justifie l’appellation de Paris comme « troisième ville portugaise du monde ».​ Ce surnom, loin d’être une exagération, s’appuie sur une réalité démographique profonde, construite au fil des vagues migratoires, des années 1960 à nos jours. Qu’il s’agisse de ressortissants portugais, de binationaux ou de descendants nés en France, cette population forme une communauté enracinée, diverse, et toujours active dans les dynamiques urbaines et sociales de la métropole parisienne.

Si la migration massive entre 1957 et 1974 a posé les bases de cette présence à Paris, la densité portugaise s’est surtout structurée dans l’espace périurbain, notamment en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, à Champigny-sur-Marne, Créteil, Villeneuve-Saint-Georges, Saint-Denis, Brie-Comte-Robert, Pontault-Combault, Orsay, Morangis … Des quartiers entiers y ont vu se tisser des réseaux familiaux, professionnels et culturels, à la fois tournés vers le Portugal et profondément intégrés à la société française. Les noms de famille lusophones se retrouvent sur les boîtes aux lettres, les plaques professionnelles, et désormais dans les conseils municipaux ou les entreprises locales.

À Paris, la présence portugaise se lit parfois jusque dans les détails les plus discrets du quotidien urbain. Depuis les années 1970, le métier de concierge dans les immeubles du parc privé parisien est devenu, presque silencieusement, une véritable spécificité professionnelle associée à la diaspora portugaise. En 2014, plus de 57 % des concierges de la capitale étaient nés au Portugal, selon les statistiques disponibles. Mais cette donnée, déjà ancienne, ne rend pas compte de la part croissante des descendants, nés en France, qui perpétuent peut-être ce lien de manière plus diffuse.

Reportage de France 2 sur les gardiennes d'immeubles Parisiens

Ce phénomène s’explique moins par une stratégie communautaire que par un enchaînement de facteurs sociaux, économiques et familiaux. Dans les décennies qui ont suivi les grandes vagues d’immigration, beaucoup de familles portugaises ont trouvé dans la conciergerie une stabilité précieuse : un emploi, un logement de fonction, et souvent, la possibilité d’épargner ou d’investir dans l’immobilier, en région parisienne ou au Portugal. Transmise par recommandation ou par liens de proximité, la loge est devenue, dans certains quartiers, un point d’ancrage intergénérationnel.

Mais aujourd’hui, alors que de nombreuses concierges approchent de l’âge de la retraite ou l’ont déjà quitté, cette surreprésentation s’effrite lentement. Le métier reste accessible, et parfois même recherché, notamment pour les jeunes en transition professionnelle ou en études, mais les nouvelles générations ne s’y engagent plus systématiquement. Le modèle traditionnel évolue. La profession se transforme, tout comme la société qui l’entoure, et si les patronymes portugais demeurent fréquents sur les boîtes aux lettres des loges parisiennes, ils sont désormais à lire comme les témoins d’un héritage plus large, celui d’une migration devenue mémoire collective.

Aujourd’hui, cette population est largement intégrée, souvent naturalisée, et répartie dans toute l’Île-de-France. La dynamique de cette communauté, marquée par une forte intergénérationnalité, contribue à faire de Paris une capitale où la culture portugaise est à la fois visible, vivante et profondément ancrée dans le tissu urbain.

Paris au rythme de la culture portugaise

bal portugais paris

La présence portugaise ne se résume pas à un poids démographique mais aussi à une culture : le Portugal est partout dans le quotidien parisien, à travers les boulangeries, les stands de marché, les clubs de football 2, les bars musicaux et les restaurants familiaux. Les célébrations de la São Martinho en novembre ou les festivités populaires de juin (fête de la sardine, Saint Antoine, Saint Jean) attirent chaque année plusieurs dizaines de milliers de participants. Radio Alfa 3, écoutée bien au-delà de la diaspora, diffuse quotidiennement des programmes mêlant actualité franco-portugaise, musique populaire, débats communautaires et transmission culturelle. C’est un pilier invisible mais essentiel du tissu identitaire portugais en région parisienne.

Plus largement, cette présence portugaise s’incarne dans un attachement intergénérationnel. Tandis que les enfants et petits-enfants d’immigrés se revendiquent souvent comme Français, ils conservent un lien fort avec les traditions familiales : on parle portugais à la maison, on retourne au pays l’été, on perpétue les fêtes et les saveurs. Dans les écoles, l’enseignement du portugais comme langue d’héritage reste vivace, porté par un effort associatif constant et soutenu par les autorités portugaises. Loin de s’être diluée, l’identité portugaise à Paris s’est adaptée, hybridée, mais n’a jamais disparu.

Une gastronomie omniprésente et fédératrice

manteigaria paris
Manteigaria 4

À Paris comme en Île-de-France, la cuisine portugaise s’est installée durablement dans le paysage culinaire. On estime à environ 350 le nombre de restaurants portugais dans la région, du petit bistrot familial aux adresses plus modernes revisitant les classiques. À cela s’ajoutent des centaines de boulangeries, traiteurs et épiceries fines spécialisées, où l’on trouve aussi bien de la morue salée que des pastéis de nata sortis du four. Les Halles du Portugal à Choisy-le-Roi, véritable temple de la gastronomie lusophone, en sont un exemple emblématique.

Dans les marchés de quartier, les stands portugais sont prisés pour leur convivialité et leurs produits authentiques : beignets de morue, huile d’olive, fromages, pâtisseries de fêtes, autant de saveurs qui rappellent le pays. À Paris, ces spécialités se retrouvent sur les étals et dans les assiettes, attirant une clientèle bien au-delà de la diaspora.

Une vie culturelle entre tradition et institutions

culture portugaise à Paris

La culture portugaise à Paris ne s’exprime pas seulement dans les fêtes populaires ou les associations. Elle dispose aussi d’un ancrage institutionnel et patrimonial solide. La Maison du Portugal – André de Gouveia 5, intégrée à la Cité internationale universitaire de Paris, accueille chaque année des étudiants, des chercheurs et des événements culturels qui font rayonner la langue et les arts lusophones dans un cadre prestigieux.

Côté livres, la librairie portugaise & brésilienne 6, dans le 5ème arrondissement est un lieu incontournable pour les amoureux de littérature, de poésie et de pensées venues du monde lusophone. Elle cohabite avec un tissu associatif dense qui organise régulièrement des expositions, des projections et des rencontres, souvent en partenariat avec les institutions portugaises.

Enfin, plusieurs lieux de culte incarnent la spiritualité partagée de la communauté, comme le Sanctuaire Notre-Dame de Fátima – Marie Médiatrice 7, à Paris 14e, lieu emblématique de rassemblement. L’Ambassade du Portugal 8, ainsi que les consulats, sur tout le territoire, jouent quant à eux un rôle de lien officiel mais aussi symbolique avec la République portugaise, accompagnant la vie citoyenne des ressortissants et promouvant les liens bilatéraux.

Identité portugaise en Île-de-France : transmission, fierté et luttes

Monument_des_Portugais_de_Champigny-sur-Marne
Monument des Portugais de Champigny-sur-Marne

On loue souvent les Portugais pour leur intégration « exemplaire » en France, leur discrétion, leur travail acharné et leur attachement à la famille. Ce récit flatteur, largement répandu dans les sphères politiques et médiatiques, s’est peu à peu figé en stéréotype, devenant un point de comparaison implicite — voire explicite — avec d’autres groupes issus de l’immigration. Pourtant, cette représentation consensuelle et apaisée occulte un pan entier de l’histoire vécue par cette communauté : celle de la précarité, des bidonvilles, du travail pénible, de l’exploitation et du racisme ordinaire.

En insistant sur leur prétendue capacité naturelle à « s’intégrer » sans bruit, le discours dominant a souvent utilisé les Portugais comme caution dans un système d’opposition entre « bons » et « mauvais » immigrés. Ce procédé rhétorique, subtil mais efficace, permet de légitimer des politiques d’exclusion tout en niant la xénophobie structurelle à l’œuvre dans de nombreuses strates de la société. En valorisant une communauté perçue comme « modèle », on détourne l’attention des discriminations qu’elle a réellement subies — notamment dans les années 1960 et 1970 —, et l’on invisibilise les trajectoires individuelles marquées par la lutte, l’humiliation et l’oubli.

Ce n’est pas une absence de conflit qui a marqué leur parcours, mais bien leur invisibilisation dans le récit national français

Nombreux sont ceux, parmi les immigrés portugais et leurs descendants, qui soulignent aujourd’hui le caractère instrumental de cette glorification a posteriori. L’expérience des bidonvilles, les relogements autoritaires, les métiers sous-payés, les violences symboliques et les contrôles administratifs n’ont rien à envier à ce qu’ont pu vivre d’autres populations venues d’ailleurs. Ce n’est pas une absence de conflit qui a marqué leur parcours, mais bien leur invisibilisation dans le récit national français, toujours prompt à édifier des figures rassurantes au détriment d’une mémoire honnête.

Il est donc essentiel de ne pas faire de l’« intégration portugaise » une exception glorifiante, mais plutôt de la replacer dans son contexte : celui d’un système politique et social qui, pour mieux exclure certains, a su flatter et récupérer l’image d’autres. Cette lecture critique n’enlève rien à la richesse de l’apport portugais à la France ; elle permet simplement de faire droit à la complexité, aux douleurs tues, et à la lucidité nécessaire pour construire une mémoire commune plus juste.

Une histoire franco-portugaise en miroir

La relation entre le Portugal et la France, et plus particulièrement entre Paris et la communauté portugaise, est celle d’un miroir où se croisent histoire, espoirs et mémoires. Le va-et-vient entre les deux pays continue, même après l’entrée du Portugal dans l’Union européenne et la fin de l’immigration de masse. De nombreux enfants ou petits-enfants d’immigrés vivent aujourd’hui entre les deux cultures, avec des allers-retours familiaux, professionnels, identitaires.

Raconter l’histoire des Portugais de Paris, c’est donc raconter une partie de l’histoire de la France. C’est refuser qu’elle soit effacée ou instrumentalisée. C’est rappeler que les murs, les rues, les métros et les immeubles de la capitale portent les traces de cette présence, souvent invisible, mais pourtant essentielle à ce que Paris est devenu.

  1. En l’absence de statistiques ethniques en France, il est difficile de déterminer précisément le nombre de personnes d’origine portugaise. Cependant, selon les données disponibles, environ 580 000 immigrés portugais résidaient en France en 2023, représentant 7,9 % de la population immigrée totale. En tenant compte des descendants sur plusieurs générations, les estimations varient entre 1,5 et 3 millions de personnes d’origine portugaise. ↩︎
  2. Il n’est bien entendu pas le seul, mais un véritable symbole, Le club US Créteil-Lusitanos, fondé en 1936 sous le nom de « Club Sportif Portugais de Créteil« , a longtemps été un symbole fort de l’identité portugaise en banlieue parisienne. Devenu professionnel dans les années 2000, il a évolué en Ligue 2 pendant plusieurs saisons. S’il reste aujourd’hui en dehors de l’élite, il continue de jouer un rôle central dans la vie sportive locale et dans la transmission de la culture portugaise, notamment via ses équipes de jeunes et ses événements communautaires. https://www.uscl.fr/ ↩︎
  3. Radio Alfa, créée en 1987 et basée à Valenton (Val-de-Marne), est une station emblématique de la diaspora portugaise en Île-de-France. Elle émet sur la fréquence FM 98.6 et touche un large public estimé à plus d’un million d’auditeurs chaque année. Véritable lien culturel, elle diffuse de la musique portugaise, des émissions d’information et de débats, tout en relayant les événements communautaires majeurs, comme la fête des Saints Populaires ou les commémorations du 25 avril. https://radioalfa.net/ ↩︎
  4. Manteigaria – Fábrica de Pastéis de Nata Rambuteau : 24 Rue Rambuteau, 75003 Paris ↩︎
  5. Maison du Portugal – André de Gouveia : https://www.ciup.fr/maisons/maison-du-portugal-andre-de-gouveia/ ↩︎
  6. Librairie portugaise & brésilienne 19/21 rue des Fossés Saint-Jacques 75005https://librairie-portugaise.com/ ↩︎
  7. Sanctuaire Notre-Dame de Fátima – Marie Médiatrice : 48 bis Bd Sérurier, 75019 Parishttps://www.sanctuairefatima.fr/ ↩︎
  8. Ambassade du Portugal : 1 Rue de Noisiel, 75116 Parishttps://paris.embaixadaportugal.mne.gov.pt/fr/ ↩︎


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