Portugal, élections et système politique

Les élections portugaises de 2024 représentent un tournant dans l’histoire politique du pays, reflétant des changements significatifs dans le paysage politique et le sentiment des électeurs. Ces élections ont été caractérisées par une baisse remarquable des taux d’abstention, indiquant un engagement politique accru de la part de l’électorat, et se sont déroulées dans le cadre d’une république démocratique représentative unitaire, multipartite et semi-présidentielle. La résurgence de l’Alliance démocratique (AD), composée du Parti social-démocrate (PSD), du CDS – Parti populaire (CDS-PP) et du Parti monarchiste populaire (PPM), a marqué un moment critique, car elle visait à remettre en question huit années de gouvernance socialiste en promettant la croissance économique et l’amélioration des services publics. En outre, les élections ont mis en évidence la montée du parti d’extrême droite Chega, qui a considérablement augmenté sa représentation parlementaire, suggérant un mécontentement croissant à l’égard des partis politiques traditionnels dans un contexte de défis socio-économiques tels que les crises du logement et les bas salaires.

Le système électoral, qui utilise la représentation proportionnelle selon la méthode D’Hondt, a joué un rôle crucial dans la répartition des sièges à l’Assemblée de la République, ce qui a eu un impact sur les résultats globaux des élections.

La campagne électorale a été marquée par des débats sur les politiques économiques, l’intégrité politique et les mesures de lutte contre la corruption, reflétant ainsi les principales préoccupations de l’électorat. Notamment, les élections de 2024 ont connu le taux de participation le plus élevé depuis 2005, soulignant l’engagement accru du public dans le processus électoral et les questions cruciales en jeu. Le résultat des élections a vu la victoire de l’AD (centre-droit), qui a remporté une part importante des voix et s’est assuré une position de premier plan à l’Assemblée de la République, même si elle n’a pas obtenu la majorité absolue. Cette victoire a mis en évidence un glissement vers les forces politiques de droite et a marqué la fin du système bipartite en vigueur, en particulier avec la montée significative de Chega en tant que troisième force politique majeure. Les suites des élections et la formation du nouveau gouvernement ont ouvert la voie à des changements potentiels d’orientation politique et de gouvernance, reflétant la dynamique évolutive de la politique portugaise et les préférences changeantes de son électorat. Dans l’ensemble, les élections portugaises de 2024 ont de profondes implications pour le paysage politique du pays, signalant des changements dans les priorités des électeurs, l’émergence de nouvelles alliances politiques, et le défi de traiter les questions socio-économiques en cours dans un cadre de pluralité et d’engagement politiques accrus.

Contexte électoral

Les élections portugaises de 2024 ont marqué un moment important dans le paysage politique du pays, caractérisé par une démocratie parlementaire stable et un système politique multipartite. Depuis la révolution des œillets du 25 avril 1974, qui a mis fin au régime autoritaire, la démocratie a été instaurée au Portugal. L’Assemblée constitutionnelle a mis en place un gouvernement démocratique divisé en pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, les partis politiques et leurs députés élus jouant un rôle central dans le processus législatif. Le système politique portugais fonctionne comme une république démocratique représentative unitaire, multipartite et semi-présidentielle. Le Premier ministre du Portugal dirige le gouvernement, tandis que le Président du Portugal est le chef d’État non exécutif, doté de pouvoirs politiques importants qu’il exerce souvent. Le pouvoir exécutif est dévolu au gouvernement, dirigé par le Premier ministre, et le pouvoir législatif réside principalement dans l’Assemblée de la République, le parlement portugais, bien que le gouvernement puisse également légiférer sur certaines questions.

Les élections de mars 2024 ont été particulièrement remarquables en raison de plusieurs facteurs. Les taux d’abstention ont connu une baisse notable, inversant une tendance de longue date à l’augmentation de l’abstention observée depuis l’avènement de la démocratie après la révolution des œillets. Ce changement suggère un engagement politique accru de la part de l’électorat portugais.

L’Alliance démocratique (Aliança Democrática, AD), une alliance politique de centre-droit composée du Parti social-démocrate (PSD), du CDS – Parti populaire (CDS-PP) et du Parti populaire monarchiste (PPM), a joué un rôle crucial dans les élections de 2024. Cette alliance, une relance de l’alliance éponyme qui a participé aux élections entre 1979 et 1983, visait à offrir une perspective de changement après huit ans de régime socialiste. Les promesses de campagne comprenaient la promotion de la croissance économique par des réductions d’impôts et l’amélioration des services publics soumis à divers défis socio-économiques. En outre, les élections ont mis en évidence l’évolution de la dynamique au sein de l’échiquier politique portugais, avec la montée en puissance de Chega, un parti fondé par André Ventura, qui a réussi à augmenter de manière significative sa représentation parlementaire par rapport à sa percée initiale lors des élections de 2019. Ce changement indique un mécontentement croissant à l’égard des partis politiques traditionnels dans un contexte de problèmes persistants tels que la crise du logement, les systèmes de santé et d’éducation sous pression et les bas salaires. Malgré les tendances observées dans certains pays européens en faveur du populisme de droite, le contexte politique du Portugal est resté relativement résistant à ces mouvements. Le populisme de droite n’a pas réussi à obtenir un soutien électoral significatif, en raison de facteurs tels que les faibles niveaux d’euroscepticisme, les faibles taux d’immigration, le manque d’espace politique pour le développement et un engagement moindre dans la communication populiste.

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Système électoral

Le système électoral du Portugal utilise une forme de représentation proportionnelle pour élire les membres de l’Assemblée de la République, qui est le corps législatif du pays. Plus précisément, le système utilisé est basé sur la méthode D’Hondt, une formule mathématique conçue pour attribuer les sièges de manière à refléter proportionnellement le nombre de voix obtenues par chaque parti. Ce système fonctionne dans un cadre qui comprend à la fois le Portugal continental et ses régions autonomes, ainsi que des dispositions pour les citoyens portugais vivant à l’étranger.

Attribution des sièges

À l’Assemblée de la République, les 230 sièges sont tous disputés lors des élections générales. La majorité de ces sièges, 226, sont répartis proportionnellement au nombre d’électeurs inscrits dans les 18 districts du Portugal continental et des régions autonomes des Açores et de Madère. Les quatre sièges restants sont spécifiquement attribués aux citoyens portugais vivant à l’étranger, deux sièges étant réservés à ceux qui résident en Europe et deux autres à ceux qui vivent en dehors de l’Europe. Le nombre de sièges attribués à chaque district, appelé magnitude du district, est déterminé en fonction de la taille de la population et du nombre d’électeurs inscrits dans le district.

Processus de vote

Le processus de vote au Portugal est conçu pour être inclusif et accessible. L’inscription sur les listes électorales est automatique pour tous les citoyens âgés de plus de 17 ans qui possèdent une carte de citoyen, ce qui garantit que chaque électeur admissible est automatiquement inscrit et peut participer au processus électoral. Cela inclut les citoyens portugais résidant à l’étranger, qui peuvent également voter aux élections s’ils remplissent certaines conditions. Pour les résidents étrangers vivant au Portugal, l’inscription sur les listes électorales est volontaire et doit être effectuée auprès du conseil paroissial local. Les bureaux de vote du Portugal continental ouvrent à 8h00 GMT et ferment à 19h00 GMT, avec une extension d’une heure pour l’archipel des Açores en raison du décalage horaire.

Le processus électoral est soigneusement programmé pour permettre la communication rapide des résultats, qui sont généralement attendus vers minuit le jour de l’élection. L’intégrité et l’équité des élections au Portugal sont contrôlées par la Commission électorale nationale. Les observations des organismes internationaux, tels que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont généralement confirmé la fiabilité du cadre électoral, bien que des problèmes aient été relevés dans l’application des règles de financement des campagnes électorales. Les partis politiques ont des chances égales de concourir, ce qui garantit des règles du jeu équitables qui contribuent à la nature démocratique du processus électoral au Portugal.

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La campagne

La campagne pour les élections portugaises de 2024 a été marquée par une variété d’événements et de questions importants qui ont capté l’attention de l’électorat. Divers partis ont déployé des efforts concertés pour répondre aux préoccupations pressantes des électeurs, allant des défis économiques à l’intégrité politique, préparant le terrain pour une course électorale très compétitive.

Propositions économiques

Les questions économiques, en particulier la crise du coût de la vie, ont été au cœur de la campagne. Les partis ont proposé diverses mesures pour alléger la pression économique sur les citoyens, notamment des ajustements des hypothèques et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Ces propositions visaient à atténuer l’impact de la crise du coût de la vie qui avait été exacerbée par une combinaison de facteurs, notamment la pandémie de COVID-19 et le ralentissement économique qui s’en est suivi. L’Alliance démocratique (AD) a promis de stimuler la croissance économique en réduisant les impôts et en améliorant les services publics, afin d’offrir une perspective de changement après des années de régime socialiste.

Intégrité politique et mesures anti-corruption

L’intégrité des institutions politiques et la lutte contre la corruption sont apparues comme des thèmes essentiels. Les récents scandales de corruption impliquant des hommes politiques et des fonctionnaires de haut rang ont souligné l’urgence de ces questions. En réponse, le parti Chega, qui avait connu une hausse significative de sa popularité, a fait de la corruption politique le thème central de sa campagne. Les efforts du parti comprenaient des initiatives visibles telles que des panneaux d’affichage proclamant “le Portugal a besoin d’un nettoyage“, reflétant le désenchantement général du public à l’égard de la classe politique.

Dynamique et changements au sein des partis

La campagne a également été marquée par des évolutions significatives au sein des partis eux-mêmes. Le PAN, par exemple, a vu sa direction changer et a été confronté à des problèmes juridiques concernant ses statuts. Pendant ce temps, la coalition AD a été rétablie pour les élections de 2024, incorporant une plateforme d’indépendants aux côtés des trois partis de base, malgré les différends initiaux sur l’utilisation du nom AD.

Récapitulatif

Réponse du public aux préoccupations sociales et économiques

La réaction du public aux thèmes de la campagne a été variable, les préoccupations économiques et les scandales de corruption jetant une longue ombre sur les élections. La situation économique du pays, marquée par une croissance stagnante et des défis tels que la crise du logement et un système de santé en difficulté, a incité les partis à aborder ces questions dans leur campagne. Les préoccupations de l’électorat sur ces questions se sont reflétées dans la popularité de partis comme Chega, qui ont capitalisé sur le mécontentement à l’égard de l’offre politique traditionnelle.

Sondages d’opinion et prévisions

Dans la période précédant les élections générales de 2024 au Portugal, les sondages d’opinion et les prédictions ont joué un rôle important dans la formation des attentes du public. Selon un sondage réalisé par l’Université catholique du Portugal et publié par le radiodiffuseur public RTP, le taux de participation était estimé entre 62 et 68 %, soit une augmentation notable par rapport au taux de 51,46 % observé lors des élections générales de 2022. Cette hausse de la participation a été jugée significative, surtout si on la compare aux taux de participation de l’élection précédente. Le taux de participation plus élevé était particulièrement pertinent dans le contexte de l’influence croissante des partis d’extrême droite au Portugal. Le sondage indiquait que le parti d’extrême droite Chega était en passe d’obtenir 18 % des voix, ce qui représentait une augmentation de 11 % par rapport aux résultats du parti lors des élections de 2022. Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large observée dans toute l’Europe, où plusieurs pays connaissent une montée des mouvements politiques d’extrême droite.

L’analyse détaillée du Centre d’études et de sondages (Cesop) de l’Université catholique a joué un rôle crucial dans la prévision de ces tendances. Cependant, malgré les nombreuses données de sondage disponibles, le Premier ministre sortant António Costa a fait remarquer que les résultats définitifs des élections pourraient ne pas être connus immédiatement, soulignant la nature imprévisible de la politique électorale. L’augmentation de l’engagement des électeurs a été confirmée par les rapports de l’autorité électorale nationale, qui ont indiqué que plus de la moitié des 10,8 millions d’électeurs portugais avaient voté à 16 heures le jour de l’élection. Cela représente une augmentation substantielle par rapport au taux de participation de 45 % enregistré à la même heure lors des élections de 2022. Une telle augmentation de la participation électorale suggère un niveau élevé d’intérêt et d’engagement du public dans le processus électoral, potentiellement motivé par les effets polarisants de l’ascension de l’extrême droite et les enjeux critiques liés aux résultats des élections.

Résultats

Les élections législatives portugaises de 2024 ont été marquées par des changements politiques significatifs, marquant un tournant dans le paysage électoral du pays. L’Alliance démocratique (AD) de centre-droit est sortie victorieuse de ces élections, avec 28,8 % des voix et 80 sièges à l’Assemblée de la République.

Dirigée par Luís Montenegro, la victoire de l’AD a souligné le désir de changement de l’électorat, qui s’est éloigné de la domination du Parti socialiste (PS) au cours des années précédentes. Le PS, sous la direction du Premier ministre António Costa, a connu un recul notable, obtenant 28 % des voix et 78 sièges, perdant ainsi la majorité absolue qu’il avait obtenue lors des élections de 2022. L’élection a également été marquée par la montée en puissance du parti populiste de droite Chega, qui est devenu le troisième plus grand parti au Parlement. L’ascension de Chega à 18,1 % des voix et 50 sièges représente une augmentation significative par rapport à sa performance aux élections de 2022, où il avait recueilli beaucoup moins de soutien. Cette croissance de la popularité de Chega a été attribuée à une combinaison de facteurs, notamment le leadership charismatique d’André Ventura et le mécontentement généralisé à l’égard des principaux partis politiques.

Le taux de participation aux élections de 2024 a atteint 59,9 %, soit le taux le plus élevé depuis 2005, le taux de participation au Portugal atteignant à lui seul 66,2 %, soit le taux le plus élevé depuis 1995. Cette participation accrue a été considérée comme un facteur déterminant dans les résultats des élections, les analystes suggérant que le taux de participation plus élevé a bénéficié au parti d’extrême droite Chega. Après la certification des résultats définitifs des élections, le nouveau gouvernement a été présenté et approuvé par le président Rebelo de Sousa le 28 mars et a officiellement pris ses fonctions le 2 avril 2024. Le changement dans la dynamique du pouvoir politique s’est également reflété dans les concessions de la défaite par des personnalités politiques de premier plan. Pedro Nuno Santos, chef du Parti socialiste, a reconnu la victoire de l’AD et a indiqué que le PS ne serait pas le parti le plus voté, marquant ainsi un changement politique significatif.

Récapitulatif

Analyse

Les élections portugaises de 2024 ont été analysées sous différents angles, notamment les facteurs sociaux, économiques et politiques, afin de comprendre leurs implications et les forces motrices qui sous-tendent le comportement des électeurs et les résultats électoraux.

Facteurs sociaux et territoriaux

La recherche indique que les dynamiques sociales et territoriales ont joué un rôle important dans le processus électoral. Le contexte historique, politique et culturel du comportement électoral, ainsi que la signification politique de la stratification sociale, de la démographie et des dimensions de la société portugaise, ont joué un rôle essentiel dans les décisions des électeurs. Le Portugal, qui fait partie de la “périphérie européenne”, a dû relever des défis pour se remettre de la crise économique mondiale, ce qui a influencé les résultats électoraux.

Participation des électeurs

Les élections de 2024 ont connu une augmentation notable de la participation électorale par rapport aux années précédentes. Les rapports indiquent que plus de la moitié des 10,8 millions d’électeurs portugais avaient voté à 16 heures le jour de l’élection. Il s’agit d’une augmentation substantielle par rapport au taux de participation de 45 % observé à la même heure lors des élections législatives de 2022. Une telle augmentation du taux de participation reflète l’engagement et l’intérêt croissants de l’électorat portugais pour le processus politique.

Méthodologie électorale

L’adoption de la méthode d’Hondt pour les élections a des conséquences sur la répartition des sièges entre les partis. Cette méthode tend à établir un seuil effectif plus élevé pour les petits partis que les autres méthodes de répartition, ce qui influence la dynamique électorale globale. La méthodologie utilisée joue un rôle crucial dans la détermination de la composition de l’Assemblée de la République et de la représentation des différentes factions politiques au sein de l’organe législatif.

Coalitions politiques et promesses de campagne

La période précédant les élections de 2024 a été marquée par d’importantes manœuvres politiques, notamment la formation de la coalition Alliance démocratique (AD) entre le Parti social-démocrate (PPD/PSD), le CDS – Parti populaire (CDS-PP), et certains politiciens indépendants. Les promesses de campagne axées sur la croissance économique, les réductions d’impôts et l’amélioration des services publics tels que la santé et l’éducation ont été les principaux thèmes de la campagne électorale.

Récapitulatif

Implications politiques

Les élections ont ouvert la voie à d’éventuels changements d’orientation politique, notamment en ce qui concerne la planification urbaine et la gestion de l’utilisation des sols. L’introduction du DL 10/2024 – Portugal’s Simplex Urbanístico vise à rationaliser les procédures d’autorisation, ce qui indique une évolution vers une gouvernance plus efficace dans ces secteurs.

Après les élections

À la suite des élections portugaises de 2024, le paysage politique portugais a connu des changements significatifs, reflétant l’évolution des dynamiques et des sentiments au sein du pays. La résurgence de l’Alliance démocratique (AD), une coalition composée du Parti social-démocrate (PSD), du CDS – Parti populaire (CDS-PP), de quelques politiciens indépendants, et finalement du Parti monarchiste populaire (PPM), a marqué un moment charnière dans la trajectoire politique du pays.

Les résultats des élections ont souligné la fin du système bipartite en vigueur, comme l’a fait remarquer André Ventura de Chega. Ce changement a été accentué par les félicitations que Ventura a reçues des partis populistes de droite européens, signalant un changement idéologique plus large, non seulement au Portugal mais dans toute l’Europe. Malgré cela, la position ferme du leader du PSD et de l’AD, Luís Montenegro, contre la formation d’un accord politique avec Chega, a indiqué une nouvelle direction dans les alliances politiques et la gouvernance.

Le succès de la coalition AD, ravivée spécifiquement pour les élections législatives, régionales et européennes de 2024, et les accords locaux pour les élections municipales de 2025, ont illustré une consolidation stratégique des partis de droite et des indépendants visant à recueillir une base de soutien plus large. Ce mouvement était crucial pour que la coalition se positionne comme une force redoutable dans la politique portugaise, capable de remettre en cause le statu quo et d’offrir une vision distincte pour l’avenir du Portugal. Les suites des élections de 2024 ont également mis en lumière les négociations et les alignements complexes au sein de la sphère politique portugaise. La dépendance antérieure du gouvernement socialiste minoritaire (PS) à l’égard d’un soutien fragmentaire pour ses politiques a mis en évidence l’équilibre précaire des pouvoirs et la nécessité de coalitions plus stables pour garantir l’efficacité de la gouvernance. La formation de l’AD et son succès électoral peuvent donc être considérés comme une réponse à la nature fragmentée et souvent imprévisible de la politique portugaise après la révolution des oeillets.

Les élections Européennes

Les élections européennes portugaises de 2024 ont été programmées en tenant compte des jours fériés nationaux et locaux. Bien que le jour des élections proposé, le 9 juin, soit proche de la Journée du Portugal le 10 juin, entre autres jours fériés, le gouvernement a tenté de négocier une autre date avec les pays de l’UE. Toutefois, faute d’unanimité, il a été décidé de tenir les élections à la date prévue. Le président Marcelo Rebelo de Sousa a officiellement confirmé le 9 juin comme jour de l’élection le 4 avril 2024. Le Portugal occupe 21 sièges.