Le Portugal se prépare à un nouveau tournant politique. Après des débats intenses de près de quatre heures, le Parlement a rejeté la motion de confiance du gouvernement en place, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections anticipées en mai.
Un débat sous tension
L’ancien Premier ministre Luís Montenegro a ouvert la séance en mettant en avant le bilan de son gouvernement. Il a notamment tenté de se défendre face aux critiques liées à une affaire impliquant une entreprise qu’il avait fondée, affirmant que ses activités professionnelles et politiques n’avaient jamais interféré.
Durant son intervention, Montenegro a vivement attaqué le parti CHEGA, l’accusant d’avoir soutenu le Partido Socialista (PS) dans des tentatives répétées de déstabilisation du gouvernement. Il a plaidé pour que le Portugal reste un pays stable, mais ses propos n’ont pas suffi à convaincre une majorité parlementaire de lui accorder leur confiance.
Un vote décisif pour l’avenir politique du pays
Avant le vote de la Moção de Confiança, plusieurs tensions ont éclaté dans l’hémicycle. Paulo Núncio (CDS-PP) a demandé l’interruption des débats, une requête déjà formulée par Hugo Soares (PSD). Après discussions, le président de l’Assemblée de la République, José Aguiar Branco, a refusé, précisant qu’une interruption n’était possible que juste avant le vote.
Finalement, malgré une tentative de négociation entre les principaux partis (PS et PSD), aucun accord n’a été trouvé. Le PSD a soumis une proposition rejetée par le PS, confirmant ainsi l’impasse politique.
Le vote final a vu les députés de PSD, CDS-PP et IL soutenir la motion de confiance, tandis que PS, CHEGA, BE, LIVRE, PCP et PAN s’y sont opposés, entraînant la dissolution officielle du gouvernement.
Vers de nouvelles élections en mai
Le président Marcelo Rebelo de Sousa a annoncé que, compte tenu du vote parlementaire, les nouvelles élections pourraient se tenir entre le 11 et le 18 mai. Ce scrutin anticipé sera déterminant pour l’avenir politique du Portugal, alors que les partis doivent désormais préparer leurs stratégies et alliances en vue du prochain scrutin.
Quels seront les enjeux de ces élections ? Quel avenir pour la gouvernance du Portugal ? Réponse en mai.