Le Portugal reçoit le label bleu pour la pêche de la sardine

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La sardine portugaise vient d’obtenir une reconnaissance internationale majeure : le label bleu MSC, qui distingue les meilleures pratiques de pêche durable à l’échelle mondiale. Cette certification, valable jusqu’en 2030, marque un tournant pour le secteur de la pêche au Portugal, à la fois en matière d’environnement, d’économie locale et de valorisation de ses produits de la mer.

Une distinction environnementale de référence

Attribué par le Marine Stewardship Council (MSC) 1, le label bleu repose sur des critères stricts : la durabilité des stocks, la gestion responsable des ressources marines, la réduction de l’impact environnemental et une gouvernance basée sur des données scientifiques. Obtenue par la flotte portugaise de pêche à la senne (représentée par l’ANOPCERCO 2), cette certification place désormais le Portugal au rang des pays à la pointe de la pêche responsable en Europe.

Selon le ministère portugais de l’Agriculture et de la Pêche, il s’agit là de la preuve de l’engagement concret des pêcheurs portugais pour une exploitation durable des ressources halieutiques. Cette reconnaissance intervient à un moment où les questions de préservation des écosystèmes marins sont au cœur des préoccupations internationales.

Un label qui ouvre de nouvelles perspectives

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Le label MSC n’est pas seulement un symbole environnemental. Il permet aussi de mieux valoriser le poisson auprès des consommateurs et d’accéder à de nouveaux marchés internationaux. Le ministère souligne que cette distinction pourrait renforcer la compétitivité de la sardine portugaise face à ses concurrentes, notamment espagnoles.

Le président de l’Association nationale des industriels de conserves, José Maria Freitas, se réjouit : « Il n’existe aujourd’hui qu’une seule sardine certifiée en Europe : la sardine anglaise. L’obtention du label MSC changera la donne pour le Portugal. » Cette dynamique s’est traduite dès à présent par une hausse de plus de 10 % du prix des sardines dans les contrats signés pour 2025.

Une augmentation significative des quotas de pêche

La certification s’accompagne également d’une bonne nouvelle pour les professionnels du secteur : le quota portugais de sardines passera à 66,5 % du quota ibérique total, soit une augmentation de 5000 tonnes par rapport à l’an dernier. Cela représente une hausse de plus de 16 % du volume autorisé.

Cláudia Monteiro de Aguiar, alors secrétaire d’État aux Pêches, avait déjà anticipé cette hausse au printemps, en marge d’un événement à Matosinhos réunissant les pêcheurs de Propeixe et les industriels de la conserve. Elle soulignait l’importance stratégique de cet accord pour stabiliser l’activité et assurer un revenu prévisible aux marins.

Un modèle de partenariat vertueux

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Entre pêcheurs et industriels : une chaîne solidaire

L’un des effets les plus positifs du label et de l’augmentation des quotas, c’est le renforcement des contrats entre pêcheurs et transformateurs. Le partenariat noué à Matosinhos en 2024 est reconduit et élargi pour 2025. Il garantit que la moitié des sardines débarquées seront vendues à un prix fixe, apportant une stabilité précieuse dans un secteur traditionnellement soumis aux aléas du marché et de la météo.

Selon Agostinho da Mata, président de Propeixe, cette formule offre un double avantage : une sécurisation des revenus pour les pêcheurs, et une visibilité accrue pour l’industrie de la conserve, qui peut planifier ses achats et mieux valoriser le produit. C’est une manière concrète de concilier économie locale et durabilité.

Une dimension sociale incontournable

Au-delà des bénéfices économiques, ce système contractualisé joue un rôle social. La stabilité incite les pêcheurs à rester embarqués, ce qui est essentiel à la survie de la filière. « Les pêcheurs ne gagnent que s’ils travaillent. Et pour qu’ils travaillent, il faut du poisson et des débouchés sûrs. Ce contrat permet tout cela », souligne Agostinho da Mata.

Il rappelle aussi la dureté de la vie en mer, les incertitudes climatiques et la pénibilité du travail à bord. En sécurisant la moitié du volume pêché, les professionnels peuvent mieux planifier les campagnes, éviter la surpêche, et maintenir un lien de confiance entre marins, acheteurs et consommateurs.

Une fierté nationale et un avenir à préserver

L’obtention du label MSC pour la sardine portugaise est plus qu’un succès commercial : c’est un emblème de fierté nationale, pour une espèce qui fait partie intégrante de l’identité culturelle et culinaire du pays. Des grillades de la Saint-Antoine aux conserves exportées dans le monde entier, la sardine incarne à elle seule l’alliance du goût, du savoir-faire et du respect de la mer.

Mais cette avancée s’accompagne de responsabilités. Il faudra veiller à ce que la pression sur les stocks n’augmente pas avec la demande, à maintenir des pratiques de pêche rigoureuses, et à faire de la transparence un pilier de la filière. L’enjeu est clair : construire un avenir durable pour la sardine portugaise, tout en soutenant ceux qui la pêchent, la transforment et la consomment.

Une étape de reconnaissance importante

Avec le label bleu MSC désormais apposé sur ses sardines, le Portugal franchit une étape majeure dans la reconnaissance internationale de ses pratiques halieutiques durables. Ce succès illustre l’efficacité d’une coopération étroite entre l’État, les pêcheurs, les industriels et les scientifiques. Il représente un modèle à suivre pour d’autres secteurs de la pêche, au Portugal comme ailleurs. La sardine portugaise n’est plus seulement un symbole populaire : elle devient aussi un exemple mondial de pêche responsable.

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